La sophrologie, c’est quoi ?
La sophrologie a été créée en 1960 par le professeur Alfonso CAYCEDO. Ce neuropsychiatre de profession s’est questionné sur les différentes techniques envisageables afin de soulager ses patients à l’aide de méthodes plus douces.
C’est une méthode psychocorporelle qui vise l’équilibre entre le corps, le mental et les émotions permettant ainsi de se sentir mieux.
En clair, la sophrologie est un ensemble de techniques de relaxation qui favorise la découverte de ressources et de capacités en soi-même. Elle peut favoriser l’adaptation aux situations de notre vie actuelle.
La sophrologie aide à vivre pleinement l’instant présent par la conscience du corps, en étant à l’écoute des ressentis.
Elle n’est pas qu’une méthode de détente et de mieux-être, mais bien une proposition de cheminement personnel.
La sophrologie, pour quoi ?
Il existe différents champs d’application : clinique, sportif, préventif, scolaire.
Pour pleins de motifs différents :
- Mieux être physique et mental, le besoin de se détendre
- Gestion de la douleur et/ou de la maladie
Améliorer la confiance en soi
- Accompagnement à la parentalité et autour de la périnatalité
- Préparation à un évènement (compétition sportive, examen scolaire, permis de conduire, accouchement…)
- Gestion du stress, régulation des angoisses et des émotions
- Troubles du sommeil
La sophrologie, comment ça se passe ?
Il n’y a pas d’âge pour pratiquer la sophrologie, de l’école maternelle à la maison de retraite, tout est possible !
La sophrologie se pratique toujours assis et debout, justement dans le but de pouvoir pratiquer dans la vie quotidienne. Rien n’empêche par contre les personnes à faire l’expérience chez elles allongées.
Les séances peuvent être individuelles ou collectives.
Elles sont construites avec trois types d’exercices : des relaxations dynamiques (mouvements corporels doux), des exercices basés sur la respiration et des visualisations mentales positives.
Quel est l’intérêt de la sophrologie dans le cadre du SOPK et sur quoi peut-elle agir ?
La pratique sophrologique va agir sur plusieurs facteurs et donc sur la globalité de la femme.
Tout d’abord, elle a un grand intérêt dans le cadre de la gestion de la douleur. Par le biais d’exercices basés sur la respiration, les douleurs s’apaisent, notamment grâce à la production d’endorphine.
Mais ce n’est pas tout ! En prenant davantage conscience de son corps, à l’aide de techniques spécifiques, il est possible de modifier les sensations désagréables ou douloureuses.
Ensuite, la confiance en soi ! Certaines femmes peuvent perdre de l’estime en elles, à cause de symptômes tels que l’hirsutisme, la chute des cheveux, l’acné, la prise de poids, etc.
Les douleurs et la fatigue chronique peuvent être à l’origine d’un repli sur soi-même, d’un isolement social, jusqu’à une dépression parfois.
La confiance en soi peut être détériorée également en cas d’errance médicale et de non prise en compte de la souffrance physique ou mentale.
Il y a pleins d’autres facteurs qui jouent en défaveur d’une belle estime de soi, et c’est d’autant plus difficile lorsque cela commence dès l’adolescence.
Parfois il y a tout un travail d’acceptation de la maladie à faire lorsqu’une femme apprend qu’elle est touchée par le SOPK. La sophrologie peut aider en ce sens, apprendre à mieux vivre avec, en développant la présence à soi et l’alliance au corps, plutôt que de le percevoir tel qu’un ennemi.
Sachant que le SOPK provoque une infertilité chez 50% des femmes, là encore, se faire accompagner par un sophrologue, que l’on ait un désir d’enfant ou non, ça peut faire du bien. Attention, toutes les femmes atteintes du SOPK ne sont pas infertiles et il faut bien faire la distinction avec la stérilité, qui n’a rien à voir !
La sophrologie c’est aussi une écoute bienveillante, un temps que l’on s’accorde pour poser des mots sur les maux que l’on vit. Il est également possible de se faire accompagner par un sophrologue dans le cadre de la périnatalité, lors d’un parcours de Procréation Médicalement Assistée notamment.
Il est possible d’apprendre à réguler ses émotions grâce à la sophrologie (SOPK ou non !). L’état émotionnel est souvent mis à mal lors de la recherche médicale, du diagnostic et du parcours de soin. Devoir expliquer votre histoire médicale à un nombre incalculable de médecins, qui parfois ne vous croient pas ou n’ont pas le temps de vous écouter.
La France tend vers une meilleure connaissance de ce syndrome mais il existe encore de nombreuses injonctions du type « vous n’êtes pas en surpoids donc pas SOPK » ou « le SOPK provoque forcément de l’hirsutisme ». Tout ceci crée de l’inquiétude, de la peur, des angoisses parfois, de la colère aussi.
De nombreux médecins recommandent à leurs patientes de perdre du poids pour entrer en PMA par exemple, ce n’est malheureusement pas si simple et cette recommandation peut être reçue de façon violente.
La sophrologie permet d’évacuer les tensions. En se libérant des émotions désagréables, le corps et le mental sont plus apaisés et un mieux-être global s’installe.
L’intérêt de la sophrologie, et qui n’est pas des moindres, c’est également d’apprendre à mieux gérer son stress et de le diminuer ! Nous savons que le stress augmente l’inflammation, ce qui peut aggraver les symptômes du SOPK.
Nous savons également que le stress ou l’anxiété provoque des troubles du sommeil ! Sans parler du symptôme de fatigue chronique qui existe pour certaines femmes touchées par le SOPK.
Il existe plusieurs techniques en sophrologie pour améliorer sa qualité de sommeil.
D’autres infos sur la sophrologie…
Si vous souhaitez démarrer un accompagnement avec un sophrologue dans le cadre de votre SOPK, une consultation c’est bien mais sachez que plusieurs séances seront nécessaires pour avoir un maximum d’outils à utiliser dans votre quotidien.
Il s’agit d’une pratique, de la même façon qu’un sport, cela demande de l’entraînement, à votre rythme.
Le côté positif, c’est que vous êtes actrice de votre mieux-être. Toutes les améliorations seront issues de votre investissement.
D’ailleurs, l’objectif c’est que vous pratiquiez la sophrologie partout où vous êtes et où vous en avez besoin (à la maison, au travail, dans la rue, lors d’une consultation médicale, etc). Plus vous vous entraînez, plus vous devenez autonome et les bienfaits seront nombreux !
De plus en plus de mutuelles remboursent les consultations de sophrologie ou prennent en charge une partie.
Article écrit par Camille Blanchet, sophrologue.