SOPK : Syndrome des ovaires polykystiques

 

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou syndrome de Stein-Leventhal est une pathologie gynéco endocrinienne qui a été décrite pour la première fois de façon clinique en 1935 par les docteurs américains Irvin Stein et Michael Leventhal.

Cette pathologie touche environ 5 à 20% des femmes et se trouve être la première cause d’infertilité féminine par anovulation.

N’ayant aucun accès à des imageries, Stein et Leventhal ont tout d’abord pensé à la présence de kystes sur les ovaires, d’où l’appellation d’ovaires “polykystiques.” Pourquoi ? Tout simplement par rapport à l’aspect bosselé des ovaires observé à l’époque où des explorations chirurgicales étaient pratiquées chez les femmes.

En effet, depuis la description du SOPK a évolué. Il s’est avéré bien plus tard qu’il s’agissait finalement de multiples follicules dont le développement s’était arrêté. 

En 1990, le diagnostic était basé sur la présence de deux critères instaurés par le NIH (National Institutes of Health) soit l’hyperandrogénie clinique et/ou biologique ainsi que l’oligo-anovulation (trouble du cycle).

C’est en 2003, que la classification Consensus de Rotterdam établit une nouvelle liste de critères à l’aide d’un groupe d’experts de l’ESHRE (European Society of Human Reproduction and Embryology) et l’ASRM (American Society of Reproductive Medicine) : oligo/anovulation, hyperandrogénie et critères échographiques.  Ces critères ont été revus en 2018 pour une actualisation des critères cliniques, biologiques et échographiques. 

Le SOPK serait finalement à l’origine d’un dérèglement hormonal qui provoquerait l’augmentation de la synthèse ainsi que la sécrétion d’androgènes par les ovaires .

Aujourd’hui, les origines du SOPK ne sont pas vraiment connues. Plusieurs pistes sont exploitées avec des origines multifactorielles comme la transmission épigénétique ou l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Actuellement, la recherche travaille sur le sujet car la cause du SOPK est à déterminer afin de pouvoir mieux le comprendre, mieux le traiter et peut être le guérir. Mais nous y reviendrons dans un autre chapitre. 

En effet, le Syndrome des Ovaires Polykystiques est une pathologie qui ne possède pas de traitement curatif.

Il faut en complément comprendre que toutes les femmes atteintes du SOPK ne sont pas semblables. Il existe plusieurs types de SOPK dont les symptômes prédominants seront différents.